jeudi 25 janvier 2007

POLITIQUE DE L’OUTRE-MER DANS LE PACIFIQUE

SOURCE : Assemblée nationale
Compte rendu
analytique officiel
2ème séance
du mardi 23 janvier 2007
Séance de 15 heures
52ème jour de séance, 119ème séance
Présidence de M. Jean-Louis Debré

Questions au Gouvernement

L'ordre du jour appelle les questions au Gouvernement.

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politique de l’outre-mer dans le pacifique

Mme Béatrice Vernaudon – Ma question s’adresse au ministre de l’outre-mer. L'Assemblée nationale entame ce soir l’examen d’un projet de loi visant à actualiser les statuts de Mayotte et de Saint-Pierre-et-Miquelon, tout en créant les deux nouvelles collectivités de Saint-Martin et de Saint-Barthélemy. Monsieur le ministre, la semaine dernière, vous avez dressé, en conseil des ministres, un état des lieux pour les trois collectivités du Pacifique Sud. Pouvez-vous nous dire de quelle manière le Gouvernement entend s’appuyer sur nos collectivités pour développer la coopération régionale et contribuer à la stabilité et au développement d’une région particulièrement menacée par le réchauffement climatique ? (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP)

M. François Baroin, ministre de l’outre-mer – La région est à la fois tirée vers le haut par la croissance de la Chine et de l’Inde et sujette à une instabilité politique – dont témoignent les conflits en Papouasie-Nouvelle-Guinée, aux îles Salomon, aux îles Fidji – préoccupante pour les grands voisins de la zone. Dans ce contexte, la remarquable stabilité de la Nouvelle-Calédonie, de la Polynésie française et de Wallis-et-Futuna a suscité l’éloge de ces derniers. Nos relations avec eux étaient relativement tendues à une certaine époque. Depuis deux ou trois ans, s’exprime, à l’intérieur de nos collectivités, un besoin d’État, impartial et garant de la stabilité, et dans la zone un besoin de France.

Nous avons ainsi pu avancer sur les sujets qui vous préoccupent, Madame la députée : sur le maintien de la biodiversité, comme sur la coopération internationale dans la lutte contre les risques de catastrophe naturelle, notamment de tsunami. J’ai signé, lors de mes déplacements en Australie et en Nouvelle-Zélande, des accords pour mettre en commun nos moyens en matière de sécurité civile et d’information des populations. Avec la défense par la France du dossier des récifs coralliens de Nouvelle-Calédonie, ces actions témoignent de la mise en place d’un environnement régional coopératif. Le Gouvernement entend promouvoir le développement de la coopération en matière de protection des ressources naturelles dans la région, tout en défendant une certaine idée de la République dans ces territoires, qui soit favorable à leur développement (Quelques applaudissements sur les bancs du groupe UMP).